L'aide financière de la France
et la présence de 4 000 soldats fournissent environ 60 % des
ressources de Djibouti; la base française assure directement et indirectement
près de la moitié des rentrées du budget national. Des prêts arabes et
européens ont permis de moderniser les routes (3 067 km, dont
300 km bitumés), les installations portuaires et ferroviaires (106 km
de la ligne Djibouti-Addis-Abeba) et de protéger Djibouti des inondations.
Djibouti n'exporte aucun produit agricole. Le déficit de la balance agricole
est donc égal au montant des importations (16,6 % du PNB). Les
déplacements des bovins, ovins et caprins des Afars et des Somalis vers les
pâturages de l'Awash, en Éthiopie, et du Hawd, en Somalie, sont limités par les
frontières. Les caravanes, qui partaient vers l'Éthiopie, ont été supplantées
par le chemin de fer construit à partir de 1897. Une active contrebande sévit
entre la zone franche et le Harer, fournisseur du khat, stupéfiant dont
l'usage est répandu chez les Djiboutiens.